Étude d’enjeux de mobilité des berges dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent

Dans le cadre de la mesure 2.6 du Plan d'action 2013-2020 sur les changements climatiques, et dans la foulée du projet « Caractérisation des berges de la partie fluviale du Saint-Laurent et analyse de l'évolution des facteurs hydro-climatiques influençant les aléas d'érosion et d'inondation », le MELCCFP a mandaté l’équipe du Laboratoire de Géomorphologie Terre-Mer du Département de Géographie de l’Université Laval afin de mener une étude sur des enjeux de mobilité des berges dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent. La sélection des six enjeux, répartis sur dix sites d’intérêt, s'est appuyée sur le précédent projet de caractérisation riveraine qui avait permis de localiser des problématiques marquées liées à la mobilité des berges.

Les six enjeux abordés correspondent à :

Les archipels du Saint-Laurent fluvial et la voie maritime (sites de l'île Marie, l'île de Grace et l'île des Barques)
L’aménagement du territoire et la formation de delta dans le lac Saint-Pierre (site de la pointe de Yamachiche)
La dégradation des murs inclinés entre Sainte-Marthe-du-Cap et Champlain (sites de Pointe-au-Vent et de Champlain)
La dynamique rapide des hautes falaises meubles (site du Cap Lévrard)
Les effets des quais sur le transit sédimentaire de l’estuaire fluvial (sites de Portneuf et de Pointe-Platon)
La gestion des plages urbaines de Québec (site de la Plage-Jacques-Cartier, l'Anse-Tibbits et la plage de la Baie de Beauport)

Cette nouvelle étude a ainsi permis d’apporter des connaissances scientifiques adaptées aux spécificités de ce secteur densément peuplé du fleuve, et ce, afin de (1) mieux comprendre la trajectoire hydrogéomorphologique de ce grand système fluvial, et (2) d’orienter les pratiques de gestion vers un meilleur respect de son espace de mobilité et de l’intégrité de ses écosystèmes. Le développement d’une approche de suivi multi-échelle, combinant des volets géomorphologiques et géohistoriques, s’est avéré très efficace pour documenter les implications du caractère fortement artificialisé du Saint-Laurent fluvial et pour mieux définir l’influence des processus naturels.

Le projet a été rendu possible grâce à la création d'une vaste base de données géospatiales, collectées et traitées par l'équipe de recherche. Dans une démarche de partage et de diffusion, l’équipe met à disposition l’ensemble des livrables et données géospatiales* produit lors de cette étude, notamment :

Un rapport complet détaillant le contexte de l’étude, la méthodologie, les résultats sous forme de six fiches Mobilité-Trajectoire abondamment illustrées, ainsi qu’une synthèse accompagnée d’une discussion sur les impacts de l’aménagement du territoire le long du Saint-Laurent fluvial.
Version autoportée des six fiches portrait Mobilité-Trajectoire.
Les données géospatiales associées à la cartographie historiques des traits de côte (TC) et de leurs taux de migration, ainsi que les produits dérivés des imageries de drone, tels que les modèles numériques de surface (MNS) et les orthomosaïques.

*Les données à plus haute résolution spatiale et temporelle sont disponibles sur demande.